L’incontinence urinaire mixte se manifeste à la fois par les symptômes de l’incontinence d’effort et ceux de l’hyperactivité vésicale. Touchant surtout les femmes, elle a tendance à compliquer la vie quotidienne. Il existe toutefois plusieurs traitements et des façons efficaces de gérer les fuites urinaires.
21/10/2024
L’incontinence mixte commence assez souvent par des symptômes de l’incontinence d’effort, c’est-à-dire des fuites urinaires dues à l’effort physique. La cause principale est l’affaiblissement du plancher pelvien. Les muscles dans cette partie de l’anatomie, qui soutiennent notamment la vessie, perdent de leur tonus avec une ou des grossesses, la ménopause, le vieillissement, le surpoids, certaines activités physiques.
Au fil du temps, des femmes développent aussi une sensation d’urgence à uriner, alors que leur vessie n’est pas pleine. Avec une vessie hyperactive, éviter les fuites urinaires devient presque impossible. En cause : l’hyperactivité du détrusor (muscle de la vessie), auquel le cerveau signale une fausse nécessité de vidange. Il peut y avoir plusieurs raisons à cette incontinence par impériosité, ainsi que divers facteurs, dont l’anxiété.
L’incontinence mixte peut nécessiter de voir un urologue, mais pas toujours. On conseille aux femmes de commencer par en parler à leur médecin généraliste. Il peut déjà proposer des solutions et même un traitement. C’est un premier pas difficile à faire, mais idéalement, il ne faut pas attendre que les fuites urinaires deviennent fréquentes, au point de perturber le quotidien.
Sinon, il faut absolument une consultation médicale pour l’incontinence mixte pour une femme qui fait des infections urinaires ou à qui il arrive de ressentir des douleurs, en parallèle aux fuites.
Un médecin peut prescrire des séances de rééducation contre l’incontinence mixte. C’est un traitement très courant et une patiente peut être orientée vers un kinésithérapeute. Des femmes peuvent ensuite rééduquer leur périnée en pratiquant les exercices par elles-mêmes.
Les traitements de l’incontinence urinaire mixte sont adaptés en fonction de la forme dominante, effort ou impériosité, mais ces exercices s’avèrent utiles dans les deux cas. Il est également fréquent de devoir plus ou moins changer son alimentation, son activité physique et d’autres habitudes d’hygiène de vie (hydratation, sommeil, stress, tabagisme…).
Si l’incontinence par impériosité domine, les médecins peuvent rapidement envisager un traitement médicamenteux.
Lorsqu’un premier traitement ne donne pas de résultats satisfaisants, une femme souffrant d’incontinence mixte peut faire un bilan urodynamique. Il existe d’autres traitements, certains visant l’incontinence d’effort, comme les bandelettes urétrales, ou contre l’hyperactivité vésicale, comme la neuromodulation.
Bien sûr, les premières choses à faire sont la consultation médicale et ensuite, chercher les meilleures solutions de protection, qu’il s’agisse d’une culotte incontinence ou de protège-slips.
À proprement parler, il n’existe pas de culotte incontinence mixte. Il s’agit surtout de prendre en compte le volume des fuites urinaires, pour choisir le bon niveau d’absorption. Vous pouvez trouver des protections anti-fuite efficaces et agréables à porter, parfois longtemps. Il n’est pas rare qu’un urologue ou un kiné fournisse des conseils.
En cas d’incontinence urinaire mixte, n’hésitez pas à faire le bilan de ce que vous buvez et à quel moment de la journée, en conservant une bonne hydratation.
Si l’incontinence d’effort domine, une perte de poids atténue généralement les symptômes. Si c’est l’incontinence par impériosité, attention au stress qu’elle peut entraîner et ne vous privez pas de sortir, surtout si vous êtes bien protégée contre les fuites.