La dysurie est un ensemble de signes gênants à la miction, un trouble considéré comme un symptôme et non une maladie en soi, mais les causes sont variées, aussi bien chez la femme que chez l’homme.
10/05/2024
La dysurie est le nom d’un trouble mictionnel caractérisé par un jet urinaire lent ou faible. Chez certains, la difficulté à uriner s’accompagne d’une sensation de brûlure. Uriner peut prendre plus de temps que d’ordinaire et quelquefois, la dysurie se traduit par un jet discontinu ou fin. On peut avoir l’impression de ne pas avoir complètement vidé sa vessie.
À savoir que cela peut devenir une dysurie chronique et provoquer des infections urinaires ou des complications plus sévères, dans certains cas, comme au niveau des reins, ainsi que des calculs vésicaux, parfois de la fièvre ou du sang dans les urines. Il arrive que la dysurie se manifeste après une opération de chirurgie, chez l’homme ou la femme.
Voilà pour les principaux signes de ce trouble de la miction, plus courant chez la femme que chez l’homme, qui peuvent néanmoins varier selon chaque personne.
La dysurie chez la femme est souvent causée par une infection urinaire, comme la cystite, ou une infection de l’urètre (urétrite) qui est une infection sexuellement transmissible (IST). Les autres causes de dysurie chez la femme sont généralement la vulvovaginite (inflammation de la vulve et du vagin) et l’inflammation du col de l’utérus (cervicite), fréquemment causée par une IST, mais pas uniquement.
Ralentissement ou affaiblissement du jet urinaire signifie généralement que :
Et pour ces deux problèmes, il existe différentes causes, dont certaines sont « normales », par exemple, le vieillissement.
Elle est moins fréquente, mais la dysurie chez l’homme n’est pas rare pour autant, notamment chez les séniors. Là encore, la cause est souvent une infection des voies urinaires ou de l’appareil génital, essentiellement une infection urétrale. La dysurie chez l’homme est un éventuel symptôme de prostatite, un des principaux problèmes de prostate. D’autres causes moins fréquentes sont néanmoins possibles, comme l’inflammation des testicules ou une tumeur de la vessie.
Le stress ou l’anxiété peut avoir des effets sur l’appareil urinaire et des personnes ont une dysurie psychogène. Ce n’est pas une pathologie qui provoque le trouble mictionnel, mais des facteurs psychologiques.
Difficile de diagnostiquer un quelconque problème médical sur simple description des symptômes de la dysurie : il faut un bilan de dysurie, s’effectuant avec une débitmétrie.
Cet examen urologique chez l’homme comme chez la femme consiste simplement pour le patient à uriner, pendant qu’un appareil mesure le débit du jet urinaire, ainsi que le volume et la durée. Ensuite, les médecins examinent le résidu post-mictionnel, autrement dit, le volume d’urines resté dans la vessie.
Le traitement de la dysurie dépend évidemment de la cause. Les médicaments pour soigner la dysurie en cas d’infection bactérienne sont des antibiotiques. Pour la dysurie chez l’homme, on administre parfois un décongestionnant de la prostate. Certains patients doivent avoir recours à la chirurgie, quand le canal de l’urètre est rétréci.
Si un médecin ne diagnostique rien de grave, cela peut se soigner naturellement. Les remèdes naturels contre la dysurie et, globalement, les difficultés à uriner sont essentiellement des boissons ou gélules de phytothérapie : canneberge, busserole, bouleau, ortie ou encore, bruyère.
