Stop aux fuites urinaires chez la femme à la ménopause

La diminution du taux d’œstrogène entraînant un affaiblissement des muscles du périnée, les symptômes fréquents sont des fuites lors d’un effort, comme soulever quelque chose, faire du sport ou rire. Généralement, les premières fuites urinaires sont faibles et irrégulières. Pour cette raison ou par gêne, de nombreuses femmes n’en parlent pas. Mais il existe des solutions et mieux vaut voir un médecin, première chose à faire contre les fuites urinaires.

On rencontre aussi un autre type de fuites urinaires après la ménopause : l’envie fréquente d’uriner, susceptible d’entraîner des cystites. Des femmes souffrent de cystites infectieuses dont le risque augmente à la ménopause ou de cystites à urine claire. Parfois, la ménopause entraîne une urine odorante.

Une incontinence par impériosité, qui peut vous faire courir aux toilettes ou lever la nuit, peut s’accompagner d’une incontinence d’effort, auquel cas les fuites urinaires peuvent vite devenir invivables. Enfin, il vous faut un avis médical parce que si un problème d’incontinence urinaire à cause de la ménopause est souvent bénin, il peut avoir des causes plus complexes.

Qu’une femme ait des fuites urinaires à partir de 40 ans ou à la ménopause, il existe des facteurs liés à l’hygiène de vie.

Les premières mesures à prendre peuvent concerner :

• un rééquilibrage de l’alimentation,
• l’arrêt du tabac, de l’alcool,
• plus d’exercice physique ou une activité sportive douce (marche, yoga, natation…)

Des séances de rééducation de la vessie avec un kiné peuvent être nécessaires. Pour renforcer le plancher pelvien, les exercices de Kegel sont aussi efficaces que faciles à pratiquer, tous les jours, pendant quelques minutes. Il y a également des médicaments contre les fuites urinaires.

Attention, vous prenez peut-être un médicament qui favorise les fuites urinaires et en changer ou modifier les doses pourrait vous aider.

Plusieurs plantes sont connues comme traitements naturels contre les fuites urinaires à la ménopause, le plus souvent à boire en tisane, comme la prèle des champs et la noix de cyprès. En ce qui concerne les boissons, il faut maintenir une bonne hydratation en cas de fuites urinaires (et encore plus en cas de cystite !), mais adapter son timing. Par exemple, penser à éviter de boire après une certaine heure le soir, en cas d’envies fréquentes d’uriner.

Attention au stress et à la fatigue en cas d’incontinence, un phénomène assez courant.

Pour absorber le liquide et le maintenir sous le voile de protection, les serviettes hygiéniques pour les règles ne sont pas vraiment efficaces.

• Des protections discrètes contre l’incontinence légère de la marque TENA sont parfaitement suffisantes pour une incontinence d’effort.
• Des sous-vêtements lavables de type culottes fuites urinaires se montrent efficaces (avec ou sans protège-slip selon les modèles).
• Des protections pour femmes plus épaisses se portent en cas d’incontinence modérée (conçues pour être complètement invisibles sous les vêtements).
• Des protège-slips plus longs à l’arrière protègent mieux la nuit.

Le traitement hormonal de la ménopause (THM) est prescrit à certaines femmes de plus de 50 ans dont les symptômes sont très gênants, notamment les bouffées de chaleur et la sécheresse vaginale, ou en cas de risque élevé d’ostéoporose.

Il existe plusieurs types de traitement hormonal de la ménopause (et le THS, traitement hormonal substitutif pour les ménopauses précoces). Certains de ces traitements à usage local ont des effets sur les fuites urinaires. Indirectement, ils aident à faire diminuer les symptômes en facilitant la rééducation. Des traitements locaux sont également efficaces contre les cystites infectieuses.